Auteur : Sara gruen
Prix : 6,95 € Poche : 464 pages
Editions : Le Livre de Poche / ISBN-10 : 2253125806
Date de parution : 3 Juin 2009 Collection : Littérature & Documents
Résumé :
Ce roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’un auteur inconnu un véritable phénomène d’édition, le coup de coeur de l’Amérique. Durant la Grande Dépression, dans les années 1930, les trains des petits cirques ambulants sillonnent les États-Unis.
Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités.
Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio.
Plus qu’un simple roman sur le cirque, De l’eau pour les éléphants est l’histoire bouleversante de deux êtres perdus dans un monde dur et violent où l’amour est un luxe.
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Lu du 11 au 15 février 2012
Lecture commune sur Livraddict :
mimi54, Petitepom, Hell-eau , mimigogotte, Dex, Ptitelfe , Elora, Achille49, Ellcrys, _ananas_, kllouche, Lenacoli, Lololecture, Felina, Nekotenshi
Ce que j'en pense :
Le film m’avait énormément plu, l’histoire très belle et en plus, jouée par Robert Pattinson que demander de plus. Et bien lire le livre par exemple ! C’est chose faite.
D’habitude, je préfère lire d’abord le livre et ensuite voir le film mais là, prise de cours, ce ne fut pas du tout dans cet ordre. Et bien je ne suis pas déçue, le film suit très bien le livre et c’est des plus agréable.
Revenons-en au livre : Jacob est un homme âgé aujourd’hui et un cirque vient s’installer en face de son hospice ; rien de tel pour le faire replonger dans son passé et nous narrer son époustouflante vie dans un cirque des années 30.
Nous voilà propulsés à Cornell, où notre héros fait ses études vétérinaires, mais une nouvelle effroyable vient tout anéantir ; il perd sa famille dans un tragique accident. Pour lui, plus rien n’a d’importance et les gens qui l’entourent ne sont que des inconnus. Il fuit et monte dans un train qui transformera à jamais son existence. Ce train n’est autre que le cirque des Frères Benzzini, le plus grand cirque du monde ! Il réussit à se faire embaucher et devient le vétérinaire de la troupe.
Grâce à Jacob, on entre dans différentes classes sociales, du simple ouvrier comme Bill et Cecil aux artistes comme Walter, Marlène et August. Pleins de personnages hauts en couleurs ; drôles pour certains, touchants pour d’autres et cruels pour les derniers.
Jacob voit Marlène : son cœur fait un raté je pense mais là belle est mariée à August, un homme si charmant et inhumain à la fois.
Une histoire d’amour mais aussi celle d’un homme qui se lie aux animaux qu’il soigne car, si dans le film on voit Jacob s’intéresser qu’à Rosie, dans le livre chaque animal dont il s’occupe prend une place importante.
Et il y a autour de ces bêtes, les dirigeants du cirque : des êtres cruels qui nous font hérisser le poil, ils sont pleins de cruauté, les hommes et les animaux n’ont aucune valeur. Ils vivent dans le luxe quand d’autres n’ont pas de quoi s’habiller, se nourrir ou même dormir dignement. Et si l’on devient un poids pour le cirque, des mesures drastiques sont prises.
Un livre touchant car on alterne entre le Jacob des années 30 et le Jacob d’aujourd’hui, un homme qui n’a pas vu la vie défilée, le bonheur qu’il a eu, et qui aujourd’hui se retrouve bien seul. J’avoue que « papy » Jacob m’a très émue dans son couloir, devant la porte de l’hospice. Je ne dévoilerai pas trop de choses mais ce livre est très facile à lire et c’est une belle histoire de cœur.
J’ai aimé la narration simple fluide, plein de découvertes, comme Jacob qui évolue petit à petit, tout cet univers et la perversité qui l’entoure. Mais dans ce marasme, il y a les animaux et Marlène qui donnent de la gaieté et de la couleur. On traite d’amour, mais aussi de la crise survenue en 1929 et qui a mis à mal l’Amérique, des classes sociales, des préjugés, de la violence, de la vieillesse, de la solitude… Un tourbillon de sujets dans un très beau livre.
Le film est bien calqué sur le livre mais j’aurai bien sur une préférence, et j’avoue que c’est rare, pour le film. Oui en image c’est superbe, et Robert réalise une superbe prestation, comment peut-on ne pas aimer ? Les films adaptés d’un livre me déçoivent souvent mais celui là n’en fait pas partie.
Je n’en dirai pas plus, une belle littérature… à lire !
Note :
Merci à Lucile pour sa correction